Balade urbaine  Octobre 2023

Dans l’objectif de diversifier les modes de concertation avec les habitants, une balade urbaine a été organisée le samedi 14 octobre 2023, durant la phase d’élaboration de la partie règlementaire du PLU. Cette balade à vélo, avec des points de rencontre à pied, a permis aux villebonnais d’arpenter leurs quartiers, d’identifier les éléments remarquables qu’ils jugent importants, et d'aborder avec leurs élus différentes thématiques à enjeu (commerces, nature en ville, urbanisation…).

Les avis exprimÉs lors de la balade  

LE PARCOURS

étape 1

Le lavoir – Hameau de Villiers


Les habitants ressentent la pression immobilière des promoteurs sur le Hameau et s’interrogent sur les possibilités de construire. A propos de la proximité à l’aéroport d’Orly et du Plan d’Exposition au Bruit (PEB), ils savent que c’est un atout pour le territoire et pour eux d’avoir un aéroport près de chez eux mais restent inflexibles sur la nécessité de conserver le couvre-feu qui empêche les avions de survoler la ville la nuit, même si certains relèvent quelques manquements à la règle.

Enfin, les participants soulignent la chance d’être desservis par le bus DM12 qui permet aux habitants du Hameau de pouvoir se rendre facilement à la gare, pour ceux qui n’ont pas de vélo ou voiture, et de créer du lien entre les usagers réguliers.  

étape 2

Résidence de la Haie du Pont


La question du stationnement dans les logements collectifs s’est ajoutée à la réflexion avec les habitants. Certains d’entre eux estiment que le PLU actuel permet d’édifier des constructions qui ne devraient pas être autorisées à l’avenir. Sont notamment mis en cause les parkings en sous-sol qui fragilisent les nappes souterraines et notamment les sources et zones d’argiles. Il faudrait donc mettre des règles sur l’interdiction de construire en sous-sol et l’obligation de créer des revêtements perméables pour les parkings en surface. D’autres soulignent néanmoins le fait qu’avoir des voitures sur l’espace public nuit à l’agréabilité du cadre. Ces parkings très minéraux aujourd’hui devraient donc être végétalisés demain pour créer des espaces de respiration et améliorer le cadre des résidences collectives.

Au sujet de la localisation des logements sociaux dans la ville, les participants appuient le fait qu’il faudrait revoir leur répartition dans la ville et notamment les répartir dans de plus petites unités (10 à 20 unités). Il faudrait selon eux imposer un quota de logements sociaux à partir d’un certain nombre de logements dans les futures opérations (40-45 % de logements sociaux par opération), même si la mixité à petite échelle pose des problèmes de gestion ; les bailleurs sociaux n’étant pas toujours intéressés.


étape 3

Rue des Pivoines / Rue de la Haute Roche

Les propriétaires riverains se disent harcelés par des promoteurs qui cherchent à racheter de grandes parcelles dans le secteur. Les grandes parcelles de plus de 1 000 m² seraient selon eux à préserver en imposant notamment un coefficient de perméabilisation des sols. Un des participants dénonce l’usage des divisions de parcelles par les promoteurs qui leur permet d’être soumis à des contraintes moindres. Pour chacune des opérations des schémas d’ensemble seraient importants.

Sur la question des eaux, l’un des participants explique que le Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI) a été réalisé en 1995 puis adopté en 2000, mais qu’entre temps, des opérations ont été réalisées sur des zones humides. Il insiste donc sur la nécessité de protéger les mares et zones humides à l’avenir.


étape 4

Chemin oublié


Les participants ont discuté de la qualité architecturale et de leur confort, et souhaiteraient que des critères soient définis dans le PLU. Un coefficient d’emprise au sol des bâtiments pourrait être fixé, et les espaces verts et de pleine terre pourraient être calculés en fonction de la taille du terrain. Il serait selon eux aussi intéressant de définir des règles distinctes entre la partie haute et la partie basse de la commune notamment par rapports au ruissellement des eaux pluviales, mais également pour mieux tenir compte des différents types de sol.


étape 5

Rue Leperdriel


La rue Leperdriel est décrite comme magnifique par les habitants présents qui en soulignent le cachet et le caractère historique et patrimonial. C’est un quartier historique qui mérite selon eux d’être préservé. Néanmoins, d’autres demandent que les contraintes ne soient pas trop importantes, notamment les propriétaires pour qui les règles induites par la préservation du patrimoine peuvent être rapidement coûteuses. La question des performances énergétiques de ces bâtis anciens se pose : comment aider les propriétaires à les améliorer sans dénaturer les façades ? Comment les accompagner financièrement ? L’identification des éléments à préserver devrait se faire au cas par cas. Dans la rue Leperdriel, on distingue des maisons à l’alignement et d’autres en retrait : celles à l’alignement seraient à protéger.


étape 6

Avenue du Général de Gaulle


Les commerces de l’avenue du Général de Gaulle ont besoin de gagner en qualité selon les personnes présentes. Les participants demandent la création d’une réelle continuité commerciale tout en renforçant l’offre en logements sur le secteur pour que ces commerces fonctionnent. La possibilité d’une requalification des constructions à proximité du garage automobile est discutée.


étape 7

Entrée de ville du Pont de Fourcherolles

Ce secteur marque l’entrée de ville et les participants souhaitent qu’il soit de qualité. Plusieurs bâtiments anciens mais en mauvais état sont implantés en front de rue. La préservation de ces constructions suscite le débat. Certains considèrent qu’il s’agit d’éléments historiques à préserver, quand d’autres estiment qu’un nouveau projet à cet emplacement pourrait permettre un recul des constructions pour un élargissement de l’avenue et le possible aménagement d’une voie cyclable.

En ce qui concerne le patrimoine arboré, les habitants insistent sur la splendeur des grands cèdres de Villebon qui les ont fait tomber sous le charme de la ville en arrivant. Le couvert végétal de Villebon est un marqueur urbain important à préserver, notamment à cette entrée de ville.

étape 8

Centre Technique Municipal


Le site de la DGA apparaît comme un espace adapté pour renforcer le centre-ville de Villebon, ce qui est assez compliqué dans une ville toute en longueur. Le centre-ville actuel n’est pas assez fonctionnel selon les participants, et la DGA pourrait permettre de créer une continuité avec le centre-ville actuel et ainsi de l’améliorer. Tous les bâtiments ne seraient pas à préserver mais certains sont cités tels que l’orangerie ou la maison de maître appelé château des Casseaux. Pour créer un espace de convivialité ou un tiers-lieu, le réfectoire pourrait par exemple être réhabilité selon certains. Pour ce qui est du patrimoine arboré, si toutes les essences présentes ne sont pas rares, certaines seraient également à protéger et à préserver.

Une réflexion sur les parkings serait également à mener sur ce site : pour tenir compte de l’eau souterraine, les parkings en silo seraient par exemple à privilégier. Les participants souhaiteraient aussi que des vues vers la vallée soient préservés en évitant les effets de mur des futures constructions, que soient assurées des transitions qualitatives avec les maisons avoisinantes, que le projet tienne compte des pentes du terrain et qu’il épouse la topographie du site. Une architecture en gradins serait à envisager. Les participants insistent sur l’importance d’avoir une place centrale qui attire du monde, avec des commerces en rez-de-chaussée. Parmi les équipements, la nouvelle gendarmerie devra être intégrée. L’un des habitants souligne le caractère exceptionnel d’un tel terrain qui doit recevoir un projet d’aménagement à la hauteur.